C'est plutôt rare, mais aujourd'hui, pas de plan pêche. Juste besoin d'un peu de repos après une semaine de dur labeur
Mais bon, c'est tout l'intérêt de la pêche aux leurres, on peut partir comme ça, sur un coup de tête , une envie subite, avec de bonnes chances de réussite.
Une fois bien réveillé, j'hésite la messe ou la rivière ?
Finalement, mon costard est au pressing, alors ce sera l'Yerres, je jette vite fait la casting et le sac à dos dans le Patrol.
Me voilà à 10 heures en action, sur l'aval de de nos secteurs, pas vraiment l'heure des braves ...
Je peigne au spinner un beau remou contre la berge opposée, au cinquième lancer, c'est la tape.
Le blank rapide ne fait pas de cadeau, et plante solidement l'hameçon simple dans la machoire supèrieure de l'imprudent sauvageon .
Un brochet de l'Yerres, en pleine forme !
La matinée commence bien !
Je continue à prospecter, décroche une perche, enregistre une touche timide mais rien de plus,. Il est temps de rentrer pour la soupe
Aprés la sieste, direction les bords de Marne pour un coup du soir, objectif perches, ou même sandres si la chance me sourit.
Arrivé sur place, la partie ne s'annonce pas facile, l'eau est boueuse et le courant soutenu.
Je n'ai que deux heures avant le coucher du soleil, pour ne pas m'encombrer, j'ai choisi ma canne la plus polyvalente, une trinis ML, pour l'occasion.
Les bordures, quelque peu abritées du bouillon m'offriront quelques tapes et une perche à peine maillée.
Je monte en poids et taille de leurre pour tenter la fosse, ses fonds encombrés offrent peut-être des refuges protégeant quelques poissons du courant.
Ma tête plombée de 14 grammes met plus de 30 secondes à atteindre le fond, je sens le débit pousser sur la bannière, pas évident de trouver une animation correcte dans ses conditions.
J'accroche le fond, perd mon leurre; repasse en 10 grammes pour gratter un peu moins fort. Descente 40 secondes ... C'est long !
Mais aprés deux tirées au ras du fond, je me prends une énorme chataigne .. C'est bon !
Je ferre comme un barbare, la canne plie au deux tiers, je sens que ça bouge mollement à l'extrémité.
Le carbone toujours cintré à la limite, parvient à faire revenir doucement mon adversaire du milieu du fleuve.
Je sens du mouvement, mais pas de coup de tête. il lui faut dix minutes , toujours scotché au fond pour parvenir à quelques mètres du quai.
La trinis est courbée jusqu'au talon, mais encaisse sans broncher ...
Encore 5 minutes de tension et l'entêté se dévoile enfin, un jeune silure vient onduler en surface.
C'est le moment de poser la casquette, le sac à dos, et allongé sur le quai, du bout des doigts, j'aggrippe sa machoire inférieure.
Une vraie poignée de valise, la nature est bien faite...
Je l'ai bien en main et le voilà hors de l'eau .
Génial, c'est mon premier silure au leurre !