Dans la série "un coup il fait froid, un coup il fait chaud, et les poissons dans tout ça ?"
résumé de l'épisode précédent : il y a 10 jours sortie en Marne à la recherche des chevesnes avec Benmatt77. Autant la semaine précédente, les chevesnes étaient comme des fous en bordure, autant après plusieurs jours de pluie, d'orages, et un vent du nord, le jour de la sortie ils avaient tous disparu et j'avais dû me contenter de 3 poissons sur la journée, et Benmatt seulement de quelques tapes. Bon, ça ne nous avait pas empêché de passer une très bonne journée, mais niveau fish c'était quasi nul.
Episode n°2 : vendredi dernier sortie sur une gravière en Seine avec "la civelle", à qui je voulais faire découvrir cet endroit qu'il ne connaissait pas (géré par aucune AAPPMA). Un des avantages, outre un milieu favorable et de bonne qualité, c'est la présence de quasiment toutes les espèces de carnas : brochets, perches et silures (en pleine explosion sur le secteur), et plus accessoirement sandres, quelques (jolis) bass et chevesnes (ces derniers restant quand même plus dans la rivière).
Donc, on s'est chacun équipé de plusieurs cannes : 1 light pour la perche, 1 ou 2 cannes plus passe partout, et 1 XH pour les bigbaits et les silures.
La météo a complètement changé : depuis quelques jours il fait beau et chaud, et même de plus en plus chaud, pour ne pas dire trop chaud (à la louche 37°C en journée). Grosses interrogations sur l'activité des poissons dans ces nouvelles conditions.
On commence par le fond d'une anse, très encombré (barge coulée, etc). J'attaque avec un shad Mann's sur une spinning X-Zoga 10-30 g, et rapidement une 1ère attaque de ce que je pense être un broc dans les herbiers, mais qui loupe complètement le leurre et qui ne reviendra pas. On observe quelques belles mémères carpes en vadrouille, et de la barge coulée sort un poisson qu'on pense être un black.
On passe à la prospection de la berge, et comme je sais qu'elle est bonne pour le brochet, je prends ma casting préférée (Smith Strategy ML) équipée d'un crank Nories qui m'a déjà valu d'excellents résultats. Au bout de quelques lancers en bordure, attaque de fou, un bestiau surgit de 2m de là et se jette comme un taré sur mon leurre, ferrage, pendu. Heuuuuu oui mais là c'est pas un broc, c'est un silure, et pas vilain, et ça c'était pas prévu ici et maintenant... sur ma petite canne 5-11 g, équipée d'un Steez garni en nylon 30 centièmes, je sais que ça va être chaud chaud chaud !!!!!!!!!!!!! Et pour être chaud, ça va l'être, 1/2 h de combat, canne tendue à bloc (mais elle aura bien tenu la petite), moulinet desseré pour gérer au pouce, au début je contre juste ses rushs et veille à l'éloigner du bord pour qu'il n'aille pas se coller dans un arbre mort, puis au bout de quelques dizaines de minutes il commence à décompresser et je commence à pomper tant bien que mal. Le poisson monte plusieurs fois en surface, on l'estime conjointement à environ 1m40, ce qui est mon plus gros silure pour le moment, le problème étant juste qu'il n'était pas du tout prévu qu'il tape sur cette canne là. Ca plie un peu hein ?
Après encore un petit moment et plusieurs montées en surface, la question se pose de comment le prendre. Bien sur on a chacun des gants, et un fish grip, mais là le poisson est piqué au bord de la gueule par le triple arrière du crank, et donc le triple avant se ballade librement... pas trop envie, sur un coup de tête, de me retrouver avec un triple dans la main et un silure d'1m40 qui gigote de l'autre côté...
On décide finallement que c'est mon partenaire qui saisira le poisson avec sa pince en plastique aux larges bords non blessants. Malheureusement, c'est là que se produit la catastrophe : il saisit le poisson, celui-ci donne un grand coup de tête, et on se retrouve avec 3 parties séparées : la pince dont un morceau s'est détaché et flotte sur l'eau, mon nylon qui n'a plus rien au bout, et le poisson qui est reparti avec le leurre et le bas de ligne fluoro (casse au niveau du noeud de raccord). Noeud fragilisé après le combat, poids du poisson en retombant, violence du coup de tête, pince qui a touché le fil ? On ne saura pas, mais outre la perte du poisson et celle du leurre (dans les 25 euros quand même lol), ce qui m'embête le plus c'est de laisser un poisson avec un leurre dans la gueule. J'espère qu'il arrivera à s'en débarasser, d'autant que les ardillons étaient écrasés et le bas de ligne assez court.
On finit la bordure, puis on va tester un herbier à perche, mais sans succès. Puis pause casse croûte à l'ombre, avec terrine au poivre, salade maison et petit vin blanc frais.
L'après-midi, on tente un autre herbier en pleine eau, puis une autre anse remplie d'herbiers, on observe d'innombrables alevins, quelques belles carpes, quelques bancs de perches et chevesnes mélangés, la civelle sortira ainsi 2 perches. Puis la chaleur devenant écrasante, on se rabat sur les berges à l'ombre. Plus supportables pour les pêcheurs, mais aussi semble-t-il bonne option pour le poisson. On trouve en bordure, à l'ombre, plusieurs silures (en fraye ? pré-fraye ? post-fraye ?) dont certains tapent mais décrochés.
En fin de journée, on décide de retourner faire la rive du matin, arrivés vers la fin, la civelle passe un spinner au bord de branches immergées, attaque de fou, pendu, à son tour de combattre un silure et moi de rigoler en observant le spectacle.
Le poisson est un peu plus petit (estimé à 1m/1m10) et la canne un peu plus puissante, mais le silure se bat bien et le combat dure quand même 10 à 15 mn, et celui-ci montera au bateau (et repartira bien sur après photos).
Content de son 1er silure de la saison :
Bref, un coup chaud, un coup froid, des pêches difficiles je trouve en ce moment, mais toujours de bons moments de convivialité et quelques belles montées d'adrénaline !