Alevinage du 11 février 2009

Un alevinage de l'Yerres a eu lieu aujourd'hui. Après plusieurs années où aucun empoissonnement n'avait été possible pour cause de pollutions et du manque d'eau, c'est donc avec un plaisir non dissimulé que les membres du bureau ont pu remettre un peu de vie piscicole dans notre rivière. Ce sont pas moins de 120 kg de gardons, 70 kg de brochets, des perches, black-bass, tanches et carpes qui ont pris possession de leur nouvel habitat

Sauf nouveau problème de pollution, cette campagne de rempoissonnement se poursuivra sur plusieurs années, et nous espérons ainsi retrouver une rivière poissonneuse pour le plus grand plaisir de tous.

Quelques photos de l'alevinage d'aujourd'hui

Les gardons rejoignent les bassines puis la rivière :















Puis c'est au tour des brochets, perches et black-bass :

super rca domage que le réempoissonnement etait un jour de semaine car j aurais bien voulus voir ca . de tres beaux poissons en perspective en esperant que les viandars ne ferons pas un carton a l ouverture . l yerre a vraiment besoins d alevinages pour comblé a sa pauvreté en poissons de toutes sortes . maintenant il n y a plus qu a espéré quil nous fasses pleins de petits

Super effectivement,dommage que nous bossions et que nous n avons pas pu participer a cette aide a la nature,en esperant comme le dit Claude que les viandars vont oublier cet endroit.......et que la mise en place du garde dissuadera ces faux pecheurs.....

Merci pour ce rempoissonnement ! Il fera du bien à la population en brochet surtout, le stock avait beaucoup souffert des pollutions,
et peinait à se reconstituer.
Bravo!

Un très beau geste les amis. Continuez comme ça ...

Salut,
je connais mal le black bass, pouvez-vous me dire les suites probables à son introduction dans l'Yerres, son impact sur la faune autochtone, sa capacité de reproduction ?
Merci,

Je répond à titre un peu personnel, mais comme j'ai été à l'origine de la proposition d'aleviner en black-bass, je suis bien placé pour en parler

D'abord, pour l'heure seuls quelques individus ont été introduits (une dizaine environ), ça nous laisse quelques mois pour voir si on les retrouve, s'ils semblent se plaire, et éventuellement si on les observe en fraye. S'il n'y a pas de problème particulier, alors nous pourrons transformer l'essai lors des prochains alevinages, sans négliger les autres espèces bien entendu.

Sinon quelques infos sur ce poisson : le black-bass à grande bouche (Micropterus salmoides, famille des centrarchidés) est originaire des USA mais est présent dans de très nombreux pays. En France, où il est présent depuis 1890, il est considéré comme n'étant pas susceptible de causer des déséquilibres écologiques, donc son implantation est autorisée et ne pose pas de problème particulier, encore faut-il le mettre dans des milieux qui lui conviennent. Il est très présent dans le sud et le sud-ouest, où il rencontre des conditions climatiques idéales, mais il est aussi présent dans le nord et en particulier en Ile-de-France (Essonne, Hauts-de-Seine, et naturellement présents dans des bras morts de la Seine dans le sud 77, il est aussi présent dans plusieurs étangs fédéraux et d'autres gérés par des AAPPMA, d'ailleurs il a été introduit dans l'étang de Nesles il y a quelques années). C'est un poisson eurytherme, c'est-à-dire qui supporte une très large plage de températures. Malgré tout, il lui faut une température assez tempérée pour se reproduire, environ 18 à 20°C, sa reproduction a donc généralement lieu en mai/juin, où le male crée un nid circulaire sur un fond de sable/gravier, puis où, après la fraye, il garde les oeufs jusqu'à éclosion puis les alevins pendant encore quelques semaines. Sur l'Yerres, compte tenu du fait que la rivière est coupée par de nombreux seuils qui cassent le courant et forment une succession de "bassins", compte tenu aussi du faible niveau d'eau, donc d'une température de l'eau assez élevée l'été, mais aussi de la présence d'herbiers et de nénuphars, ainsi que de bordures sableuses par endroits (et notamment l'endroit qu'on lui destine), je pense sincèrement qu'il devrait se plaire et pouvoir se reproduire (à condition qu'on lui en laisse le temps et qu'on le laisse un peu tranquille sur ses nids ). Je dirais même, mais ça n'engage que moi, et pourtant le brochet est de loin mon carnassier préféré, mais compte tenu des transformations subies par l'Yerres depuis plusieurs dizaines d'années (seuils, curages, recalibrages, travaux contre les crues...) la rivière dans son état actuel me parait même plus adaptée aujourd'hui à un poisson comme le black-bass qu'au brochet qui, malheureusement, n'y trouve plus des conditions idéales de reproduction. Si demain l'Yerres retrouvait plus de courant, donc avec une eau plus fraiche et plus oxygénée, ainsi que des crues naturelles, alors les données du problèmes pourraient être différentes mais aujourd'hui le black-bass peut y avoir autant sa place que le brochet. De toutes façons, entre le brochet et le black-bass, si concurrence il y a, celle-ci est rarement au profit du bass Précisons aussi que le bass a un régime alimentaire très varié, les poissons n'en représentent qu'une partie, il se nourrit aussi d'insectes, batraciens, écrevisses, et même taper dans les boules de poissons chats ne lui fait pas peur. Enfin, le bass est un vrai poisson de sport, il est de plus en plus apprécié et recherché par de jeunes pêcheurs, c'est donc aussi un moyen de redynamiser la pêche, ce qui n'est pas totalement négligeable quand les effectifs de pêcheurs ont perdu plus de 30% en 10 ans

J'espère t'avoir apporté les éclaircissements que tu attendais, mais je reste à disposition pour toute précision complémentaire, dans la mesure des mes connaissances bien sur. En tout cas rassure toi, il ne s'agit pas de faire n'importe quoi et son introduction dans l'Yerres (où, d'après ce que j'ai pu lire, il est considéré comme déjà présent par endroits), sur certains secteurs soigneusement choisis, est murement réfléchie

Merci pour tes éclaircissements, RCA. Il y a effectivement beaucoup de,paramètres à prendre en compte pour ce genre d'introduction.
J'espère comme toi que les spécimens relâchés auront le temps de s'acclimater. J'ai fait un tour au bord de l'Yerres ce week-end et j'
ai pu constater que le "prélèvement" avait commencé...