Choisir le bon leurre, en fonction du lieu de pêche, des poissons visés, du niveau d'eau, de sa turbidité, est souvent un vrai casse-tête, qu'on
ne parvient pas toujours à résoudre...
Un petit exemple, cet après-midi, profitant d'un rayon de soleil hivernal, je me dirige vers un secteur brochailleux de notre bonne vieille rivière.
Il a bien gelé ce matin, l'eau a dû rafraîchir, les blancs doivent être planqués, et les brochets un peu engourdis. Je décide donc, de leur présenter un leurre qui
nage assez lentement, mais dont la taille mérite le déplacement. Comme le coin subit une certaine pression de pêche, je préfère éviter les billes, un swimbait devrait faire l'affaire...
Et me voilà, fier de cette brillante démarche intellectuelle, remontant le bief, en peignant méthodiquement chaque recoin...
Arrivé en limite amont, le bilan est vite tiré, c'est l'échec. Pas une tape, pas un mouvement. Un tel effort cérébral aurait qand-même mérité meilleur sort ...
Sur le chemin du retour vers le point de départ, un peu dépité, je me contente simplement d'un lancer par ci, par là, sur les postes les plus marqués.
Jusqu'au moment fatidique où mon leurre finit sa course dans l'arbre d'en face... Je tire comme un pendu, et c'est la casse !
Mon BBZ pend lamentablement au bout de sa branche.
Je sors alors mon combo bigbait, je compte sur la corde à linge qui lui tient lieu de tresse pour briser ce maudit bout de bois. Pour parvenir à le crocheter, je choisis dans ma boite le leurre auquel je tiens le moins. Un vieux Zalt, qui n'en sort jamais, et n'a par conséquent jamais rapporté le moindre poisson.
Après de nombreuses tentatives, je parviens à récupérer mon coûteux joujou; Ouf !!! Le Jerk à bec de canard est enfin baptisé...
Comme il semble me porter chance, je décide finir le parcours avec..
Et BIM ! Ce qui devait arriver arriva:
Comme quoi, parfois, il vaut mieux éviter de trop cogiter ...